Que ressens-tu quand tu es sur scène, devant les plus grandes autorités de l’Etat. Es-tu stressé?
(rires) Voici un sentiment que je n’ai jamais ressenti sur une scène. Pour moi toutes les scènes s’équivalent. L’énergie que je donne sur la scène du fond de ma chambre est la même que celle que je donne sur toutes les autres scènes. Vu de l’extérieur cela parait une super grande scène mais dans ma tête, ça reste la scène de ma chambre. Donc je ne stresse pas. Surtout pas à cause d’un événement d’envergure, ni à cause des autres artistes avec qui je vais partager la scène. Je suis assez ambitieux (…) Si tu laisses le stress gâter ton show à toi, c’est que tu ne mérites pas la scène sur laquelle tu te trouves.
Comment le slam a commencé pour toi?
Tout a commencé après un cour de français sur les rimes. J’ai commencé à écrire des textes révolutionnaires. C’était en phase avec l’époque. Je slamais au lycée, au cours de Philosophie parce que le professeur et les camarades aimaient mes textes. Mon délégué d’établissement m’as inscrit au concours inter-établissements School Fight. Et je suis sorti Premier.
Tu es quelqu’un qui repousse ses limites… qu’est ce que tu as à dire à tous ces jeunes qui hésitent?
Pour la petite anecdote, je dirais que même en classe de terminale j’aimais les maths sauf le chapitre sur les Limites. Les limites, ça te limite et je n’aime pas être limité. Les limites, sont faites pour être repoussées. Quand tu arrives quelque part où tu n’arrives plus à avancer, c’est qu’il y a quelque chose qui bloque; qu’il faut repousser. Il faut trouver une nouvelle stratégie. Repousser les limites, c’est l’objectif même de l’être vivant. C’est arriver à se dépasser soi-même. Je vis quand je repousse une limite. (…) Quand je suis allé à « je slame pour ma patrie » pour la deuxième fois, c’est ce que j’ai dit. Je ne suis pas en compétition contre un candidat, je suis en compétition contre moi même.
Merci l’artiste!