La 15e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou a eu lieu du 26 Octobre au 04 Novembre 2018. Madagascar, pays invité d’honneur a été sous les feux des projecteurs durant les 10 jours de ce salon. Du textile, du raphia de la vannerie, en passant par le cuir et la sculpture, c’est une diversité de produits malgaches, qu’il était donné de voir. Allons donc à la découverte de cet archipel aux milles couleurs.
Des sacs à main, des pochètes, des sacs en bandoulière, des paniers, le tout en raphia ou en Croco, attirent les visiteurs dès leur arrivé aux stands malgaches. A la différence des autres stands, chez les Malgaches, ce sont des articles fleuris, aux couleurs vives qui accueillent le public.
Dans cette matinée du 29 octobre, où nous y avons fait un tour, l’affluence n’était pas au rendez-vous selon des responsables de stands. Pour le moment, l’ambiance est plutôt calme avec moins de musique, les exposants sont donc aux aguets, à l’affut de tout visiteurs des rares visiteurs.
A en croire ces derniers, c’est généralement dans la soirée que l’on observe une forte affluence, du faite de la journée continue. Les quelques rares visiteurs que nous avons approché, disent être « émerveillés » par ce qu’ils voient sur les stands Malgaches. « Il y a beaucoup de fleurs, les couleurs, le style, c’est vraiment beau », nous raconte Aicha, une visiteuse.
Nombreux autres visiteurs viennent admirer, et apprécier le génie créateur des Malgaches. Onisoa Rakotoalison, responsable d’un stand Malgache, se réjouit d’être au Burkina Faso pour cette édition du SIAO et de pouvoir présenter ses produits.
Néanmoins, elle a une inquiétude. « Les gens viennent apprécier nos produits, mais nombreux n’achètent pas » a-t-elle expliqué. Elle aurait voulu que les gens aient plus d’engouement à l’égard de leur produit.
Des difficultés du coté Malgache ?
Comme à l’accoutumé, des difficultés, il n’en manque pas à chaque édition du SIAO. Pour les exposants de l’île rouge, invitée d’honneur cette année, ce salon n’a pas été de tout repos. Pour des contraintes de visa, certains sont repartis chez eux avant la fin du Salon.
Pour Brenda Razafindralambo, de la Chambre d’artisanat d’Antananarivo, la caution pour les stands est élevée et, les Burkinabè ont un faible pouvoir d’achat, ce qui rend difficile l’écoulement de leur produit. Elle et ses compatriotes espéraient avoir une certaine réduction du fait de leur statut de pays invité d’honneur.
En plus de cela, malgré leur badge d’exposantes, elles ont fait face aux longues queues chaque fois qu’elles voulaient avoir accès au site. « A quoi cela sert d’avoir des badges, si c’est pour venir faire la queue encore ? » s’interroge Brenda Razafindralambo
Recommandation a donc été faite au comité d’organisation de revoir le coût des stands, ainsi que l’accessibilité remédier dans les éditions à venir. En dépit de tout cela, les Malgaches repartent chez eux, contents d’avoir pu faire découvrir leur culture à travers leur produit au Burkina Faso.
Mariam Sagnon, journaliste
Contributrice pour Sud Sahel