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Cinéma

La République des Corrompus: politique, journalisme et mysticisme!

Programmé et reprogrammé à maintes reprises dans les salles de ciné de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, à la demande des cinéphiles, le premier long métrage du réalisateur burkinabè Salam Zampaligré « La République des Corrompus », est sans conteste à mon avis, le film de l’année au pays des hommes. c’était le film à voir absolument. D’une durée d’une heure trente-cinq minutes (1h35mn), ce film très enrichissant transporte le cinéphile aussi bien dans les gouffres du musellement de la presse que les pratiques douteuses de certains politiques lors des campagnes électorales.

Cliquez ici pour voir la bande annonce

Un coup de maître de Salam Zampaligré pour son tout premier long métrage ! Le réalisateur qui a déjà à son actif une dizaine de courts métrages nous en a mis plein la vue. Une semaine après la Première du film « La république des Corrompus », il est encore projeté à guichet fermé. Ccénario qui se répétera à plusieurs reprises. Cela fait bien longtemps qu’on n’avait pas assisté à un tel engouement pour un film.

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Présentation des acteurs et de l’équipe technique par le réalisateur Salam Zampaligré

Evidemment, « La république des Corrompus » ne doit pas son succès à seul son réalisateur. En effet, c’est une équipe sélecte qui a travaillé sur l’ensemble du projet. De grands noms reviennent dans l’équipe de pilotage du film. Notamment Gidéon Vink, Abdoulaye Diallo, et Luc Damiba à la Production et Inoussa Kaboré au Scénario qui est si bien écrit.

Parmi les acteurs, on peut citer les doyens Serges Henry, Odila Yonli, Hyppolite Ouangrawa ; on note également la participation Leila Tall, Kady Traoré, Christian Leger Dah, Minata Diéné et Mariam Traoré qui incarne le rôle de l’actrice principale.

Enfin on retrouve le grand Issaka Sawadogo l’un des plus grands acteurs (s’il n’est le plus grand) de sa génération au Burkina Faso. Issaka Sawadogo est celui qui, à mon avis donne un ton particulier au film. Charismatique, impassible, impitoyable, il est à ‘’fond dans son rôle de méchant’’. Et par conséquent, que serait un ‘’méchant politicien’’ dans un film sans une jolie journaliste intrépide omniprésente dans les pattes ? La guerre entre le politicien et la journaliste est sanglante.

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Issaka Sawadogo et Priscille Bansé à la Première du film

Ce que je retiens de ce film peut se résumer en trois mots : politique, journalisme et mysticisme.

D’une part, des hommes politiques aux pratiques douteuses, sèment la terreur. Le film borde la problématique très récurrente des élections en Afrique. Entre achats des consciences, intimidations, agressions lors des campagnes électorales, le réalisateur traite le sujet avec une réalité troublante

D’autre part, il y a le musellement de la presse par les hommes politiques. Global Press, un média dont la rédactrice en chef est une femme charismatique et forte, va se retrouver face à un dilemme.

Enquêtant sur les exactions d’un député de la république, le média perdra tour à tour ses plus grands annonceurs. Les journalistes doivent-ils continuer leurs enquêtes au risque de perdre leurs annonceurs ou doivent-ils abandonner leur quête de la vérité.

Et tout cela avec une dose de mysticisme. Qu’est-ce que l’Afrique sans ses intrigues mystiques ? Non seulement la traite et l’exploitation sexuelle des femmes sont traitées de manière réaliste, mais également les sacrifices des personnes souffrant d’albinisme. Un phénomène bien connu dans nos sociétés et qui alimente la rubrique des faits divers dans les journaux.

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Luc Marius Ibriga, Président de L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat prononçant le discours de lancement

Riche en sujets d’actualités, en actions et émotions , c’est un film poignant que Salam Zampaligré et son équipe se sont attelés à offrir au public.

Le moins que l’on puisse dire est que la presse a massivement été mobilisée.Et comme je l’avais dit après visualisation de la bande annonce, « quand de grands noms du cinéma burkinabè travaillent sur un même projet, il ne peut y avoir que des étincelles ». Empreint d’humour subtile, ce film d’un genre aussi bien intrigant que dramatique a su tirer son épingle du jeu.

Si j’ai cru noter quelque deux ou trois faux raccords, je ne vais pas m’appesantir là-dessus!

Journaliste Blogueuse Burkinabè passionnée de l'Art

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