Réalisateur Inadelso Cossa mozambicain et chef de photographie est né en 1984 en pleine guerre dans son pays. Il a encore en lui quelques souvenirs de cette période tragique. Il décide donc d’aborder cette question à travers le cinéma. C’est ainsi qu’advient le film « Les nuits sentent encore la poudre à canon ». Inadelso Cossa, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en est le réalisateur.
Ce long métrage d’une durée de 93 minutes est sorti en 2024. Il relate les souvenirs de la guerre civile au Mozambique survenue entre 1976 et 1992. Inadelso Cossa, dont l’enfance coïncide avec cette période, en a encore quelques souvenirs. En quête de témoignages concernant ce passé, il retourne auprès de sa grand-mère. Maria, telle que se nomme celle-ci, revient sur leur vie harmonieuse avant la guerre et leur joie de vivre, le basculement de cette symbiose avec l’avènement de cette guerre. Laquelle a occasionné le décès de son mari suite à l’explosion d’une mine.
Le film présente également des témoins comme Macuacua. Il a combattu en cette période en tant que recrue de force dans le rang des rebelles. Lequel regrette les massacres qu’il a fait subir à ses semblables.
Au-delà des témoignages marquants dans la reconstitution de l’histoire, le réalisateur intègre des photos d’archives pour illustrer certains faits. Aux 6e et 10e minute, le film présente la photo de son grand père dans sa jeunesse. Il revient également sur le mariage de ses grands parents à travers des archives. Tous ces aspects illustrent cette volonté du réalisateur à ressusciter le passé. Cela plonge surtout le spectateur dans un rêve sur des évènements d’une tragédie d’il y a plusieurs décennies.
Le réalisateur mise sur l’effet obscur pour les plans. Ce non seulement pour rappeler les cœurs meurtris mais aussi les souvenirs d’un passé sombre, trouble. Toutefois, certains plans en fond clair ou ceux marquant le lever du soleil, illustrent l’éclaircissement de ces mémoires sur ces massacres. Le décor, contrairement à toute attente, révèle un beau paysage, une verdure. On pouvait sentir l’air frais et naturel à travers l’écran.
Ce documentaire allie témoignages et archives. Ce pour refaire l’histoire d’une guerre ayant occasionné environ neuf-cent mille pertes en vies humaines, remémorer le public sur ces évènements mais aussi créer une réflexion approfondie et une sensation dues aux violences.
Irma Dembélé
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