« Hanami », est un film de 1h36. Réalisé par Denise Fernandes (Cap–Vert) en 2023, il raconte l’histoire d’une petite fille abandonnée par sa mère malade. Cette dernière est atteinte d’une maladie mystérieuse qui la ronge. Désespérée, elle se voit obligée d’émigrer à la recherche d’un remède. Elle s’absentera longtemps. Cela ne sera pas sans conséquence sur sa relation avec sa fille qu’elle a à peine connue. Dans ce long métrage, la réalisatrice évoque l’émigration et son impact sur la vie des personnes concernées directement qu’indirectement.
Dès l’introduction, l’on assiste à une scène où Nana, notre personnage principal, en tant que nouveau-né, est confiée à un ensemble de femmes sur l’île. Ces dernières la passent de main en main, un signe de protection et d’amour. Cela se passe juste avant le départ de sa génitrice, Nia, pour l’aventure. Malgré cette absence maternelle, Nana grandit dans un environnement bienveillant qui l’aide à s’adapter au monde qui l’entoure.
Une narration très poétique
Par la suite, le récit se déploie en deux chapitres distincts : l’enfance et l’adolescence de Nana. Élevée par sa grand-mère, la fillette est souvent frappée par des accès de fièvre, ce qui conduit sa famille à l’envoyer chez un guérisseur sur une île volcanique. Ce voyage marque une véritable initiation pour Nana, qui découvre un univers d’une beauté brute. La magnificence des paysages naturels, sublimée par des plans soigneusement composés, épouse parfaitement l’essence du film et son titre évocateur, Floraison des cerisiers.
La narration bascule ensuite vers l’adolescence de Nana, période marquée par le retour de sa mère et d’autres membres de sa famille. Pourtant, la reconnexion entre mère et fille ne se fait pas immédiatement. La réalisatrice illustre subtilement cette distance à travers l’usage d’éléments symboliques tels que les miroirs et les vitres, créant une frontière visuelle entre elles. Ceci pour mettre en lumière le processus d’établissement de la proximité entre mère et fille. Ces objets traduisent le lent processus de rapprochement, où la barrière émotionnelle s’efface progressivement.
Au-delà de son histoire poignante, Floraison des cerisiers captive par la force de son esthétique. L’usage des vases d’eau et d’un fond sonore enveloppant renforce l’émotion du récit, immergeant le spectateur dans une expérience sensorielle intense. La richesse culturelle du film se manifeste également à travers l’architecture, les costumes, et le mode de vie des personnages, offrant une immersion authentique dans un univers où chaque détail raconte une histoire.
Irma Dembélé
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