Adrien Bitibaly s’impose comme une figure centrale du développement de la photographie d’auteur au Burkina Faso. Directeur de la biennale photographique PHOTOSA, il est également l’initiateur d’un programme de mentorat qui accompagne les jeunes photographes à devenir les conteurs visuels de l’histoire de leur nation.
PHOTOSA : un laboratoire de création et de transmission
PHOTOSA, biennale incontournable de la photographie burkinabè, se veut bien plus qu’un simple événement artistique. Selon Adrien Bitibaly, elle est une plateforme où les photographes se rassemblent pour penser et documenter leur pays.
« La majeure partie de nos archives photographiques proviennent du photojournalisme. En tant que photographes-auteurs, il est crucial de réfléchir à ce que nous pouvons poser comme actes, à la manière dont nous pouvons documenter et penser notre pays, et à ce que nous souhaitons laisser comme héritage », explique-t-il.
C’est dans cet esprit que le programme de mentorat de PHOTOSA a vu le jour. Initié il y a quelques années, ce programme met l’accent sur la création d’archives visuelles qui témoignent du temps présent tout en s’enracinant profondément dans le territoire burkinabè.
Un mentorat au service de l’histoire et de l’identité
Pour Adrien Bitibaly, la photographie d’auteur n’est pas qu’un art ; c’est une responsabilité. Le programme de mentorat qu’il dirige invite de jeunes photographes à raconter des histoires locales, parfois universelles, mais toujours connectées à leur réalité.
L’objectif de ce mentorat est clair : créer une mémoire collective visuelle qui pourra, dans le futur, enrichir les archives nationales et s’exposer dans des musées.
Adrien Bitibaly insiste : « Les artistes sont la mémoire de l’histoire d’un peuple. Notre rôle est de les accompagner à raconter leurs histoires avec sincérité, sans les confronter, mais en leur offrant les outils nécessaires. »
Un héritage en construction
Le programme de mentorat PHOTOSA ne se limite pas à l’enseignement technique ; il guide les photographes dans une réflexion profonde sur leur rôle en tant qu’artistes. À travers des thèmes comme la religion, la nature ou la société, les jeunes photographes apprennent à poser un regard critique et à bâtir une vision personnelle.
L’ambition de PHOTOSA va au-delà du présent. Pour Adrien Bitibaly, le véritable défi est d’assurer que les histoires capturées aujourd’hui deviennent demain des archives durables, témoins de l’évolution du Burkina Faso.
Avec des initiatives comme PHOTOSA et son programme de mentorat, Adrien Bitibaly ne se contente pas de promouvoir la photographie burkinabè. Il redéfinit son rôle en tant qu’outil de mémoire, de questionnement et de transmission.
La Rédaction
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