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Cinéma

Au fantôme du père : périple d’une femme en quête d’identité

Suivre un film suscite toujours en nous des émotions : joie, tristesse, indignation, colère. Le réalisateur est ce génie qui arrive à faire passer un message subtil à travers des images, une histoire troublante… Au fantôme du père, est un film documentaire de la réalisatrice burkinabè Laurentine Bayala qui crée et créera toujours de l’émoi. Je vous laisse découvrir pourquoi.  

« Au fantôme du père » est le documentaire qui relate l’histoire de Adja Claire Lagedemond, cette apatride à la recherche de son père…Un père disparu depuis plusieurs décennies et dont elle ne garde quasiment aucun souvenir. « Je me souviens que lorsque j’étais petite, mon père m’a amenée à la piscine. Il portait un t-shirt et un pantalon blancs ».

Adja Claire, aujourd’hui âgée de plus de quarante est cette femme qui ignore son année de naissance. C’est aussi cette mère célibataire qui se bat pour la survie de sa famille.

Présente à la projection du film le samedi 03 Novembre 2018 à l’espace Gambidi lors de la cérémonie de lancement du Festival des Identités Culturelles dans la capitale burkinabè, Adja Claire Lagedemond, belle métisse au port de tête altier, aux longs cheveux noirs, aux yeux pétillants et au grand sourire a échangé à bâtons rompus avec les festivaliers.

Dans le film, notre héroïne semble supporter sa situation. Au premier coup d’œil, impossible de deviner que derrière cette rage de vivre se cache une histoire aussi troublante.

En suivant le film, ce n’est que dans ses moments de solitude dans la rue ou à la plage que l’on peut apercevoir une grande tristesse voiler ses yeux. Adja évolue dans un monde où chagrin et mélancolie riment avec espoir et bravoure.

Cette femme en quête d’identité parcourt, avec le cinéphile, le Burkina et la Côte d’Ivoire sur les traces de son père. Ce fantôme qui n’a rien laissé derrière lui, si ce n’est qu’une fille perdue au destin rocambolesque. Le cinéphile est porté par le vent du désert et se retrouve au cœur même d’une histoire poignante.

Le moins que l’on puisse dire est que Laurentine Bayala, produite par Pilimpiku Production a su toucher plus d’un. Nous félicitons toute l’équipe technique pour le grand prix du public du FesTIC.

Journaliste Blogueuse Burkinabè passionnée de l'Art

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