« Une si longue nuit » est un film de 85 minutes de la réalisatrice burkinabè Delphine Yerbanga. Réalisé sur une durée de 4 ans, ce long métrage raconte l’histoire d’un voleur reconverti après avoir été témoins d’une scène de violence.
Les premiers moments de ce film présentent Alex, le héros du film, comme un voleur. Poursuivi par la police dans la nuit, il se réfugie dans la maison d’un jeune couple. Il découvre ainsi l’homme qui bat sévèrement sa femme enceinte et décide de venir en aide à cette dernière en punissant le mari.
L’histoire révèle toutefois que la femme trouve refuge dans un restaurant qui, malheureusement sera attaqué par des terroristes. C’est là que son mari, après avoir appris son état de grossesse décide avec l’aide d’Alex, de voler au secours de sa femme.
De voleur à héros
Si le film a présenté Alex, ensuite le mari de Aline comme les mauvais dès le début de l’histoire, cela ne va durer qu’un bref moment avant que cette méchanceté ne re mue. Les deux hommes dans le souci d’aider les otages sont à leur tour capturés par les terroristes. Dans leur posture d’otages, les deux personnages ont eu le courage d’affronter leurs ravisseurs.
La sensibilisation dans un ton humoristique
Delphine allie à la fois humour et réflexion profonde chez le spectateur. Elle fait un choix risqué en abordant un sujet aussi grave sur un ton léger. En effet, plusieurs séquences qui arrachent un sourire au cinéphile. Cet aspect est présent tout au long du film : la poursuite d’Alex par la police, la sonnerie à plusieurs reprises du téléphone pendant l’attaque, les scènes où Alex devra accompagner le mari d’Aline pour le sauvetage. Ceci non seulement pour détendre son public mais pour faciliter la transmission du message. Ce qui constitue un élément très remarquable. Mais derrière cet aspect se cache des questions très sensibles.
Dans un paysage reflétant les réalités burkinabè, le film aborde les questions liées au terrorisme. Cela ressort également à travers la bande sonore qui plonge le spectateur dans un monde au brouillard d’armes, de terreur, de guerre. Il met aussi en lumière les violences physiques ou verbales dont sont victimes les femmes.
Irma Dembélé
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