Close Menu
SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine

    S'abonner

    Recevez les dernières nouvelles de SUD SAHEL.

    Quoi de neuf ?

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou

    Facebook X (Twitter) Instagram
    mardi, juillet 1
    Facebook X (Twitter) Instagram
    SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture AfricaineSUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine
    Demo
    • Accueil
    • Cinéma
    • Histoire
    • Tourisme
    • Littérature
    • Arts vivants
    • Artisanat
    SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine
    Vous êtes à :Accueil»Cinéma»FESPACO 2025: « La mère de tous les mensonges » de Asmae El Moudir
    Cinéma

    FESPACO 2025: « La mère de tous les mensonges » de Asmae El Moudir

    La RédactionBy La Rédaction26 février 2025Aucun commentaire3 Mins Read3 Views
    Facebook Twitter Pinterest Telegram LinkedIn Tumblr Email Reddit
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest WhatsApp Email

    « La mère de tous les mensonges » de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir a été projeté dans la soirée du lundi 24 février 2025 lors de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Ce docu-fiction livre une histoire poignante, à la croisée du personnel et du collectif, sous le roi Hassan II dans les années 1980, au Maroc.

    Son point de départ, une simple photographie d’école qui la met face à un mensonge de son enfance. Persuadée qu’elle ne figure pas sur cette photo, elle remonte le fil de son histoire et de celle de sa famille, jusqu’aux traumatismes enfouis.

    Son enfance, marquée par l’absence totale de photos d’elle, trouve une explication glaçante : sa grand-mère interdisait toute image dans la maison, sauf celle du roi Hassan II. Mais cette justification en cache une autre, bien plus douloureuse, qui ne sera révélée que bien plus tard, au moment du tournage.

    En rassemblant ses proches dans son atelier, autour de maquettes de la Médina de Casablanca et de figurines façonnées par son père, Asmae El Moudir réinvente un dispositif singulier. Un théâtre miniature où chacun est amené à revisiter son passé, à se confronter aux non-dits, aux mensonges et à l’autoritarisme qui ont rythmé leur vie.

    Ce dispositif donne aussi un écho intime à un drame collectif que sont les émeutes du pain de juin 1981 à Casablanca. Cette nuit tragique, où l’armée a réprimé violemment une manifestation contre l’augmentation des prix, a fait des centaines de victimes, enterrées clandestinement par l’État. Grâce aux figurines et aux témoignages des survivants, le film reconstitue ce pan d’histoire que beaucoup ont voulu oublier.

    Loin d’un documentaire classique, « La Mère de tous les mensonges » oscille entre le réel et l’imaginaire. En mêlant reconstitution et témoignages, Asmae El Moudir crée un dialogue entre mémoire et histoire.

    Un dispositif original mais perfectible

     

    Si l’approche visuelle du film est ingénieuse, avec ses maquettes animées et ses jeux de lumière subtils, elle n’est pas exempte de défauts. En voix off, la réalisatrice adopte parfois un ton enfantin, chuchotant ses phrases, un choix stylistique qui peut agacer sur la durée.

    De son côté, la grand-mère, figure centrale du récit, s’impose naturellement. Autoritaire et charismatique, elle capte l’attention sans avoir besoin d’artifice. En comparaison, certains passages du film paraissent parfois trop construits, trop scénarisés, ce qui atténue l’impact brut de certains témoignages.

    Malgré ces réserves, le film reste original et créatif. Grâce à une mise en scène maîtrisée, il parvient à maintenir une certaine légèreté, apportant même par moments une touche d’humour pour désamorcer la gravité du propos.

    Présenté dans plusieurs festivals, « La Mère de tous les mensonges » a su séduire par son approche originale et son récit bouleversant. Il a notamment été récompensé au Festival de Cannes dans la section « Un Certain Regard », un prix qui souligne la puissance et l’audace de son dispositif narratif.

    Ce succès confirme le talent d’Asmae El Moudir, qui signe ici une œuvre à la fois intime et universelle. En mêlant petite et grande histoire, souvenirs familiaux et mémoire collective, elle offre un documentaire aussi singulier que nécessaire, qui laisse une empreinte durable dans l’esprit du spectateur.

    Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO

    Partager :

    • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

    Similaire

    Partager. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Reddit WhatsApp Telegram Email
    Article précédentFESPACO 2025 : « Hanami » – une histoire fascinante, entre rêve et réalité
    Article suivant FESPACO 2025 – Simityè Kamoken 1964 ou l’exhumation de la douloureuse histoire d’Haïti
    La Rédaction
    • Website
    • Facebook
    • X (Twitter)
    • Instagram
    • LinkedIn

    Articles Connexes

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    14 mai 2025

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    6 mai 2025

    Burkina: les patronymes gouins et leur signification

    24 avril 2025
    Laisser un commentaire Cancel Reply

    Publications récentes

    « Katanga, la danse des scorpions » : Dani Kouyaté à la conquête de l’or

    26 février 202519 Views

    Kayaba Anaïs Irma KERE et sa première réalisation au FESPACO 2025

    19 février 202516 Views

    Clap de fin pour le FESPACO 2019 – Palmarès

    4 mars 201914 Views

    FESPACO KIDS : Le cinéma et la nutrition au profit des enfants

    6 mars 202513 Views
    Archives
    À ne pas manquer
    Histoire 14 mai 2025

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Delaware, le 5 mai 2025 Le programme Adinkra est fier d’annoncer l’ouverture officielle des candidatures…

    Partager :

    • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    mots-clés
    AnaIs Irma Kéré Artisanat africain Arts plastiques Barkomo burkina Burkina Faso CAMP DE THIAROYE cap-vert CINEMA FESPACO Cinéma cinéma africain cinéma burkinabè Denise Fernandes Didy duga Fespaco2019 Fespaco 2019 Fespaco 2025 Fespaco Kids FESPACO SHORTS film ivoirien film malien films africains François-Xavier Destors Gaël Kamilindi Gouins Hanami hervé lingani Hilaire Thiombiano et Laurent Goussou-Deboise histoire africaine homosexualité en afrique jeune cinéaste burkinabè KPG Mariam Kamissoko et Fousseny Maïga musique burkinabè Nestlé Ouagadougou photographe burkinabè rafiki réalisateurs africains Résolution SAMBÈNE OUSMANE Sankara et moi serie televisuelle étalon d'or
    Rester en contact
    • Facebook
    • YouTube

    S'abonner

    Recevez les dernières nouvelles de SUD SAHEL.

    Articles récents
    • Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora 14 mai 2025
    • Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques » 6 mai 2025
    • Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou 6 mai 2025
    • PHOTOSA : Faire de la photographie un témoin durable de l’histoire burkinabè 6 mai 2025
    • Soum Eveline Bonkoungou : Une trajectoire audacieuse dans la photographie burkinabè 6 mai 2025
    À propos
    À propos

    Media pour la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel des peuples du Sahel.

    Contactez-nous :

    Email: priscillebanse@gmail.com
    Contact: +226 05 46 46 41

    Facebook X (Twitter) Instagram YouTube WhatsApp
    Notre sélection

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou

    Les plus populaires

    SIAO 2018: L’Ile Rouge au Pays des Hommes Intègres

    27 décembre 20180 Views

    Au fantôme du père : périple d’une femme en quête d’identité

    27 décembre 20180 Views

    Näel Melerd: cet artiste engagé dans la lutte anti-terroriste

    27 décembre 20180 Views
    FACEBOOK
    © 2025 SUD SAHEL. Réalisation : WEB GENIOUS.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Enter pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.

    Go to mobile version
     

    Chargement des commentaires…