Close Menu
SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine

    S'abonner

    Recevez les dernières nouvelles de SUD SAHEL.

    Quoi de neuf ?

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou

    Facebook X (Twitter) Instagram
    mardi, juillet 1
    Facebook X (Twitter) Instagram
    SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture AfricaineSUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine
    Demo
    • Accueil
    • Cinéma
    • Histoire
    • Tourisme
    • Littérature
    • Arts vivants
    • Artisanat
    SUD SAHEL – Le Rad'Art De La Culture Africaine
    Vous êtes à :Accueil»Cinéma»FESPACO 2025 – Simityè Kamoken 1964 ou l’exhumation de la douloureuse histoire d’Haïti
    Cinéma

    FESPACO 2025 – Simityè Kamoken 1964 ou l’exhumation de la douloureuse histoire d’Haïti

    La RédactionBy La Rédaction26 février 2025Aucun commentaire4 Mins Read1 Views
    Facebook Twitter Pinterest Telegram LinkedIn Tumblr Email Reddit
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest WhatsApp Email

    Le documentaire de la réalisatrice haïtienne, Rachel Magloire, a été projeté, lundi 24 février 2025, lors de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Sorti en 2024, ce film de 97 minutes retrace les massacres perpétrés par les forces armées de François Duvalier contre les populations paysannes du Sud-Est d’Haïti en 1964. Un succès notable, notamment grâce à la force du témoignage des survivants, qui racontent les événements 60 ans après et qui permettent de replonger dans le passé sombre d’un pays tombé à moitié entre les mains des gangs.

    « 1964: Simityè Kamoken », un documentaire qui réveille la mémoire collective sur cette tranche d’histoire méconnue du grand public.

    Sous François Duvalier, président à l’époque des faits, de nombreuses personnes s’opposant à son régime vont être combattues de la manière la plus sombre et la plus triste de ce pays. En effet, les opposants au régime enclenchent en 1964, une tentative de renversement de François Duvalier, le « dictateur », comme le qualifient certains témoins du documentaire. Pour prévenir une adhésion des paysans à la « rébellion », composés essentiellement d’hommes influents du sud-est d’Haïti, le président Duvalier décide de « mater » les populations civiles. Femmes, hommes et enfants, personne ne sera épargné dans ce « massacre ».

    Des viols sont commis par l’armée haïtienne, et des violations flagrantes des droits de l’Homme sont retracées par le documentaire.

    Les Kamoken, ces résistants opposés au pouvoir de Duvalier, ont été réprimés dans un bain de sang. La réalisatrice, issue d’une famille de démocrates révolutionnaires, porte en elle une mémoire douloureuse de ce régime sanguinaire.

    Dès les premières minutes, Simityè Kamoken capte l’attention du spectateur. Rachel Magloire commence son film par une introduction sobre et empreinte d’émotion, posant ainsi les bases d’un récit poignant. L’entrée dans un documentaire est cruciale pour immerger le spectateur et lui faire ressentir l’histoire comme s’il y était.

    Un documentaire à succès

     

    Rachel Magloire, grâce à ce film, met en lumière, une histoire sombre peinte de tragédies humaines. Des acteurs de l’ombre ou « puissants » de la République, vont conduire des opérations fratricides. Les témoignages rapportent à plus d’une centaine, les massacres commis par l’armée haïtienne à l’époque. Les corps sont jetés dans des fosses communes ou éparpillés entre la ville côtière où a eu lieu le débarquement.

    Une technicité originale

    Le film se distingue tant par la rigueur méthodologique de son enquête que par la qualité de son montage et le choix des intervenants. Des habitants du sud-est d’Haïti racontent avec désolation, leur vécu dans le documentaire.

    L’utilisation d’images d’archives est l’un des points forts du film. Les séquences tirées de chaînes de télévision locales et internationales, ainsi que les photographies d’époque, offrent une précieuse reconstitution du passé. On y voit l’armée haïtienne, en uniforme, sous François Duvalier en pleine démonstration de force ou en train de capturer des « Kamoken », les traitant comme des prisonniers de guerre. Les images d’archives sont en noir-blanc, ce qui fait penser à un temps révolu.

    Le choix de conserver les voix authentiques des témoins sans doublage renforce l’authenticité du film. Cette approche permet au spectateur d’être au plus près des émotions des intervenants. Ainsi, c’est un sous-titrage qui accompagne les dires en guise de traduction, afin de faciliter la compréhension.

    Le film parvient aussi à capter l’émotion du public en adoptant un ton résolument. L’un des moments les plus marquants est le témoignage d’un survivant racontant comment il a échappé de justesse à un massacre où des figures importantes des Kamoken ont été exécutées de sang-froid. Cette séquence, particulièrement intense, a suscité un profond émoi dans la salle, prouvant l’efficacité du film à transmettre l’horreur et la douleur de cette époque.

    Les transitions brutes et le rythme du récit immergent pleinement le spectateur dans l’histoire, sans artifices inutiles. La bande-son, spécialement composée pour le film, joue un rôle essentiel. Tantôt douce pour exprimer la douleur, tantôt brutale pour souligner l’intensité dramatique, elle accompagne habilement les images et captive l’audience.

    Avec Simityè Kamoken, Rachel Magloire livre un documentaire puissant et nécessaire. Malgré quelques faiblesses dans la mise en scène, notamment le choix des témoins, qui s’est limité dans un cercle engageant, c’est-à-dire seules victimes parlent. Son travail d’enquête et sa narration immersive font de ce film une œuvre marquante sur l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire haïtienne.

    Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO

    Partager :

    • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

    Similaire

    Partager. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Reddit WhatsApp Telegram Email
    Article précédentFESPACO 2025: « La mère de tous les mensonges » de Asmae El Moudir
    Article suivant FESPACO 2025 – Camp de Thiaroye de Ousmane Sembène
    La Rédaction
    • Website
    • Facebook
    • X (Twitter)
    • Instagram
    • LinkedIn

    Articles Connexes

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    14 mai 2025

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    6 mai 2025

    Burkina: les patronymes gouins et leur signification

    24 avril 2025
    Laisser un commentaire Cancel Reply

    Publications récentes

    « Katanga, la danse des scorpions » : Dani Kouyaté à la conquête de l’or

    26 février 202519 Views

    Kayaba Anaïs Irma KERE et sa première réalisation au FESPACO 2025

    19 février 202516 Views

    Clap de fin pour le FESPACO 2019 – Palmarès

    4 mars 201914 Views

    FESPACO KIDS : Le cinéma et la nutrition au profit des enfants

    6 mars 202513 Views
    Archives
    À ne pas manquer
    Histoire 14 mai 2025

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Delaware, le 5 mai 2025 Le programme Adinkra est fier d’annoncer l’ouverture officielle des candidatures…

    Partager :

    • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    • Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
    mots-clés
    AnaIs Irma Kéré Artisanat africain Arts plastiques Barkomo burkina Burkina Faso CAMP DE THIAROYE cap-vert CINEMA FESPACO Cinéma cinéma africain cinéma burkinabè Denise Fernandes Didy duga Fespaco2019 Fespaco 2019 Fespaco 2025 Fespaco Kids FESPACO SHORTS film ivoirien film malien films africains François-Xavier Destors Gaël Kamilindi Gouins Hanami hervé lingani Hilaire Thiombiano et Laurent Goussou-Deboise histoire africaine homosexualité en afrique jeune cinéaste burkinabè KPG Mariam Kamissoko et Fousseny Maïga musique burkinabè Nestlé Ouagadougou photographe burkinabè rafiki réalisateurs africains Résolution SAMBÈNE OUSMANE Sankara et moi serie televisuelle étalon d'or
    Rester en contact
    • Facebook
    • YouTube

    S'abonner

    Recevez les dernières nouvelles de SUD SAHEL.

    Articles récents
    • Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora 14 mai 2025
    • Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques » 6 mai 2025
    • Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou 6 mai 2025
    • PHOTOSA : Faire de la photographie un témoin durable de l’histoire burkinabè 6 mai 2025
    • Soum Eveline Bonkoungou : Une trajectoire audacieuse dans la photographie burkinabè 6 mai 2025
    À propos
    À propos

    Media pour la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel des peuples du Sahel.

    Contactez-nous :

    Email: priscillebanse@gmail.com
    Contact: +226 05 46 46 41

    Facebook X (Twitter) Instagram YouTube WhatsApp
    Notre sélection

    Ouverture des candidatures pour le Programme Adinkra : Un appel mondial aux leaders émergents d’Afrique et de sa Diaspora

    Patrimoine burkinabè – KPG : « ne pensons pas que ce sont des choses sataniques »

    Mois du patrimoine burkinabè : KPG ravive des contes à Ouagadougou

    Les plus populaires

    SIAO 2018: L’Ile Rouge au Pays des Hommes Intègres

    27 décembre 20180 Views

    Au fantôme du père : périple d’une femme en quête d’identité

    27 décembre 20180 Views

    Näel Melerd: cet artiste engagé dans la lutte anti-terroriste

    27 décembre 20180 Views
    FACEBOOK
    © 2025 SUD SAHEL. Réalisation : WEB GENIOUS.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Enter pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.

    Go to mobile version
     

    Chargement des commentaires…